Mady et Sarah

Moi c'est Sarah, Mady, je l'ai rencontré j'avais 17 ans, je crois. J'étais jeune et je me retrouvais seule dans un monde que finalement je ne connaissais pas. Je me retrouvais à la rue pour la cinquième fois depuis mes 14 ans, mes parents avaient trop de problèmes pour s'occuper de moi, alors je faisais ce que je pouvais pour m'occuper moi-même de moi. Il parait que j'ai deux petites sœurs jumelles que je n'ai jamais connu. Un jour, je me suis faites arrêter par la police, parce que j'avais volé des nains de jardin chez les gens d'un petit village dans le but de les revendre. Comme j'ai rendu tout ce que j'avais volé, il n'y a pas eu de plainte contre moi, mais on m'a forcé à aller vivre dans un centre au moins jusqu'à mes 18 ans. Si je me tenais tranquille pendant les huit mois avant ma majorité il n'y aurait aucune trace dans mon dossier. En revanche, dans ce centre la discipline était très stricte, et on ne faisait pas ce qu'on voulait, le but était de nous permettre de trouver une formation ou un emploi avant notre sortie et de pouvoir vivre dans la société. En huit mois, il s'est passé beaucoup de choses et Mady n'était pas ma référente mais elle suivait mon dossier de près, car il y'avait beaucoup de changements dans le personnel et elle était une des seules qui n'avait pas changé depuis mon arrivée. Les premiers jours étaient très durs pour moi, mais j'ai réussi à m'adapter. J'avais commencé une formation pour être capable d'enseigner l'art aux enfants et j'aimais beaucoup ce que je faisais. C'est une formation qui durait deux ans. A la fin de la première année, j'ai dû quitter le centre et on m'a proposé de m'installer dans un appartement qui appartenait au centre et en échange je devais participer à divers évènements et ateliers dans le but d'aider les nouveaux arrivants. Donc je dépendais plus ou moins du centre, mais j'avais plus de libertés.
Un jour, le centre a perdu cet appartement et j'ai dû trouver un autre logement et je me suis retrouvée très seule, je ne savais pas vers qui me tourner, je n'osais pas en parler au centre parce que je savais qu'ils s'en voulaient de m'avoir fait ça et je n'osais pas demander de l'aide à l'école parce que je n'avais pas d'argent pour me payer une chambre à l'internat. Je m'étais trouvé une petite cabane abandonnée, j'étais à l'abris pas loin de l'école, j'avais fait quelques réparations de fortune. Je trouvais toujours un moyen de manger, de me laver et de charger mon téléphone discrètement dans la journée. Un jour, sans que je m'en rende compte quelqu'un m'a vu me débarbouiller dans un des lavabos de l'école et l'a signalé à la direction de l'école. Le lendemain matin, Mady m'attendait au même endroit. Avant que je quitte le centre, elle avait donné son numéro de téléphone personnel à l'école pour la prévenir si jamais ils pensaient que j'avais un problème. Ce que je ne savais pas à ce moment-là, c'est que ça faisait un moment que les éducateurs de l'école avaient compris que j'avais un problème et qu'ils m'observaient. En la voyant, je me suis enfermée dans les toilettes, j'avais énormément honte et j'étais déçue de ne pas avoir réussi à cacher mes problèmes. En à peine quelques minutes, ils avaient ouvert la porte et Mady est entrée, elle m'a serré dans ses bras et elle m'a offert de m'aider. En attendant que Mady s'organise l'école proposait de me loger gratuitement, à condition de réussir mon examen avec mention à la fin de l'année. Nous sommes allées chercher mes affaires dans la cabane avec Mady pour les apporter dans ma chambre où Adeline nous attendait. Elle avait jouer un grand rôle dans la découverte de mon secret, puisque c'est elle qui avait trouvé où je dormais le soir.
Le premier soir, j'ai eu du mal à dormir, j'avais trop chaud, ou plutôt j'avais perdu l'habitude de ne pas avoir froid. Le vendredi Mady est venue me chercher pour m'emmener chez elle, mais comme elle travaillait toute la semaine, je ne pouvais pas rester chez elle la semaine. Nous avons fonctionné comme ça jusqu'à la fin de l'année. J'ai obtenu mon diplôme avec une mention excellent et une bourse pour continuer l'année suivante, car mon projet d'"arteliers-libres" avait beaucoup plus aux différents membres du jury.
Mais tout cela, n'aurait pas été possible sans Mady, qui m'a beaucoup aidé, soutenue et remonté quand il le fallait, par des câlins et aussi quelques fessées, bien méritées.

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